Cette période de confinement pourrait-elle, selon vous, attirer plus de gens vers la spiritualité, la méditation ou la lecture ?

L’occasion nous est offerte d’opérer une réforme personnelle, intérieure, individuelle. Mais généralement, après une crise, la société française a tendance à renouer avec ses mauvais penchants. Nous restons persuadés que nous avons encore une mission civilisatrice universelle — ce qui est faut —, que nous sommes le phare du monde comme au XVIIe siècle, que la France va se porter au service de la planète. Mais avant de nourrir de si grandes ambitions, il faudrait vraiment se transformer soi-même. La seule chose sur laquelle on peut avoir un poids, c’est le gouvernail de sa propre barque intérieure. Après, éventuellement, on s’occupera de sauver la planète, comme dirait la petite fille suédoise…