Quoi de neuf aux Arts en écho ?

Premier trimestre 2020

Éditorial. Christian Massé.

Ici, on ne saurait dire, légèrement : « tout ceci n’est que littérature » - la littérature génère le passage à l’acte. Et cela permet de bien comprendre que, de fait, la littérature n’est jamais anodine, tout comme au demeurant les arts graphiques, et surtout pas dans ce contexte précis. Dominique Serre-Floersheim, La Rhétorique de la haine. La fabrique de l’antisémitisme par les mots et les images. 2019, éditions Honoré Champion.

Ces mots illustreront un point de vue dans l’ouvrage actuellement en écriture : Une soirée au Saint-Germain, de l’antisémitisme à la résilience. De quoi s’agit-il ? Le 24 octobre dernier, eut lieu la rentrée des Arts en écho, au Saint-Germain. Nous étions cinq intervenants à expliquer l’antisémitisme d’hier et d’aujourd’hui-racines et conséquences : Paul Nébac, Flaure Luce, Tony Jagu (porte-parole de François Tézenas indisponible) et moi-même. A la fin de la rencontre, l’idée de produire un écrit de cette soirée nous vint naturellement. Et, d’emblée, les rôles se sont distribués : chacun retravaillera la partie qu’il avait présentée oralement. A savoir : Tony Jagu rédigera la préface de l’ouvrage, François Tézenas développera le vécu de sa jeunesse dans une famille catholique antisémite, vécu largement remis en cause et étayé de références historiques et littéraires. Moi-même m’inspirerai de l’essai de Delphine Horvilleur (Grasset, 2019),récemment interviewée par Laurent Delahousse à la télévision, et de celui de Dominique Serre-Floersheim, La rhétorique de la haine. La fabrique de l’antisémitisme par les mots et les images (Honoré Champion, 2019).  Paul Nébac traitera de la partie « espérance », à travers la résilience et la création, se référant, entre autres, à Flaure Luce.…
Notre objectif : que ce livre soit publié à la rentrée littéraire de 2020. Sans doute un peu prétentieux. Mais nous oeuvrons avec cœur et détermination.

Je veux clore cet éditorial en revenant à notre seconde Expo-rencontre des 16 et 17 novembre. Pas d’auto-satisfaction ! Vous avez eu connaissance des retombées de la Nouvelle République : trois articles de presse, élogieux, et parfaitement fidèles à l’esprit de notre Expo-rencontre qui n’est ni une Foire-exposition, ni un Supermarché de livres. Les retours qui ont été faits aux Arts écho, tant ceux provenant du public, que ceux donnés par les intervenants ont été très positifs. Nous tenons à garder une dimension humaine à notre événement, qui permet vraiment aux personnes présentes, toutes confondues, de CONVERSER sur les livres, toiles, sculptures….

Aussi, je peux, au nom du conseil d’administration de notre association, vous donner les dates et le lieu de notre Expo-rencontre de l’année 2020 : les samedi 10 et dimanche 11 octobre, au même endroit ! Le thème qui a été retenu ? Albert Camus et nous ! Celui de 2019 était « Léonard de Vinci et nous !) Déjà, des membres de notre association ont des idées d’intervention.

Vous pouvez, dès maintenant, vous inscrire, par mèl ou simple courrier. Le nombre de participant sera limité à VINGT.


Qu’avons-nous vécu au Saint-Germain après cette seconde Expo-rencontre ?

- Jeudi 24 novembre, première soirée « coups de cœur » littéraires des Arts en écho : François TEZENAS nous fit découvrir ou redécouvrir l’un des premiers romans de l’écrivain tourangeau Jean-Marie Laclavetine : Première ligne (Gallimard, 1999). Une petite merveille. Michèle PlOND nous entraîna avec subtilité dans L’archipel des chiens, de Philippe Claudel (Grasset, 2018) et moi-même présentai Les bottes, de Sylvaine REYRE (Edita/Tours, 2018), une pépite…
-Jeudi 19 décembre : le romancier de la paysannerie tourangelle Pierre ORGEUR éveilla ou réveilla nos prises de consciences des problèmes dramatiques de la terre, avec ses trois romans, dont le dernier La succession (au Huchet l’or, 2019). Et Marie-France AUJARD nous enchanta avec son histoire de la harpe. Plusieurs d’entre nous purent tenter de maîtriser ensuite les cordes du bel instrument !
- Jeudi 16 janvier : Nicole PARLANGE nous expliqua le fonctionnement de ses ateliers d’écriture. A partir du plaisir posé comme souhait de départ, c’est la découverte des propres capacités des participants à écrire qui se révèle. Trois d’entre eux témoignèrent avec bonheur de leur vécu dans ces ateliers. Les textes peuvent être ensuite regroupés dans une brochure, très attrayante. Sylvaine REYRE, à son tour, expliqua la nature des ateliers qu’elle anime à Rochefort ! De la littérature, rien que de la littérature. C’est un travail, avec le plaisir, cela va de soi. Certains textes, disons la plupart, sont ensuite publiés dans la collection A mots ouverts, aux éditions Edita/Tours/Sylvie Denis – partenaire des Arts en écho.

Qu’allons-nous vivre au Saint-Germain en ce premier trimestre 2020 ?

- Jeudi 6 février : un coup de cœur, de Nicole JOST pour l’incroyable et richissime biographie de Florence Noiville et de sa fille Mathilde Hirsch :  Nina Simone (Tallandier, 2019), et la notion de « soin par l’art », par Marie-France AUJARD.
Jeudi 27 février : « coaché » par Annick MARY et Nicole JOST, Tony JAGU nous entraînera dans son dernier roman Jeanne Loviton et Robert Denoël, deux amants dans la tourmente (Passion du Livre, 2019) : histoires d’amour et d’édition aux temps de la collaboration et de la Libération. Ensuite, j’interviewerai Imad SALEH pour son dernier roman, Le rêve palestinien de Balhawan, L’Harmattan, 2019 : la tragédie palestinienne au cours de la même décennie, les années 1940.
- Jeudi 12 mars : nous recevrons Nicole DELAUNAY, tourangelle de cœur et d’ardeur, avec son livre co écrit avec Monique Klein, L’envie de transmettre. Cette première intervention s’inscrit dans le mois de mars, mois de la femme…
- Jeudi 26 mars : Lydia OLCHITZKY-GALLET nous viendra du Lot…Défenseuse des Droits de la femme, elle nous fera réfléchir avec beaucoup d’émotion et de conviction, avec ses deux livres : Spoliations et enfants cachés et En sursis, à l’Harmattan, qu’elle dédicacera.
Il va de soi qu’une partie de ses frais de déplacement sera pris en charge par les Arts en écho. Je dois cette rencontre à France Cavalié actuellement en plein travail sur un roman dont l’histoire se déroule pendant l’Occupation, en province…Sujet inspirateur, qu’il est bon d’exploiter. Façon de libérer la parole, d’exhumer, d’ouvrir les yeux et les oreilles aux extrémistes haineux de notre époque !

Pour conclure, je confirme que nous avons une page Facebook, grâce à notre ami Alexis Chartraire, qui viendra au Saint-Germain le jeudi 14 mai nous présenter son livre Théodore Gérucault et quelques unes de ses toiles

Nous avons une page Facebook: Rubrique « rechercher », vous demandez…les arts en écho. Simple. C.M.